______________________________ 8 février 2016 __________________________________

______________________________ 23 janvier 2017 __________________________________

______________________________ 25 avril 2016 __________________________________

______________________________ 24 février 2016 __________________________________

Voici le temps de l'automne qui s'installe dans nos jardins et dans les maisons. les senteurs de chocolats chauds et de brioches réconfortent du soleil qui nous boude depuis quelques jours. Les feuilles commencent à tomber et à recouvrir nos terrasses et les chemins forestiers. Les souliers poussiéreux ou couverts de boue, nous allons bientôt couvrir nos têtes de chapeaux et nos cous d'écharpes. C'est une période que j'affectionne particulièrement car comme je le disais dans un précédent article, on ferme les portes de l'été et du jardin et on commence à sentir dans la cuisine les parfums des ratatouilles, des ragoûts, des pains et des brioches.

C'est comme ça que m'est venue l'idée de réaliser deux ateliers Brunch.

Qu’est ce qu’un brunch ?

 

Invention Anglo-saxonne du 19 ème siècle, le brunch est devenu populaire dans les années 30. Souvent utilisé par les francophones, le mot brunch est un anglicisme. Situé à mis chemin entre le petit déjeuner (breakfast) et le déjeuner (lunch). C’est simplement un petit déjeuner très copieux qui se prolonge jusque dans l’après midi. La première apparition de ce terme dans un dictionnaire est apparue en Angleterre en 1896 dans l’oxford English dictionary. Il y est décrit comme étant un repas du Dimanche pour les « Saturdays nights caroussers » (les fêtards du samedi soir). Ce concept apparaît en France seulement en 1980 et conquit les jeunes adeptes de clubing. Puis plus tard, les familles qui trouvent là une bonne façon d’occuper leur dimanche. De là, naissent des mots comme bruncheur ou le verbe bruncher.

Bien que chacun puisse composer son menu à sa guise, traditionnellement le brunch comprend certains basiques. Des boissons fraîches et chaudes, de la charcuterie, des œufs, des fruits, des tartines, du miel et des confitures.

 

Comme on connaît mes accuintances avec le sol écossais, voilà l'idée du Brunch qui s'installe et nous fait saliver. Finalement quoi de plus chouette de se retrouver en bonne compagnie afin de réaliser ce brunch. On annonce et voilà que deux séances de let's do brunch s'imposent. On réalisera des brioches, des petites pains natures ou aux figues, des pancakes, des scones, de la confiture, de la pâte à tartiner, du caramel beurre salé et des oeufs brouillés accompagnés de lard, sans oublier le yoghourt grec au miel et aux noix. Nous dégusterons à la table de l'atelier en buvant du café et des jus de fruits. Deux samedi matin très agréables remplis de rire et de joie de mettre la main à la pâte et de se retrouver autour de la table pour prolonger notre atelier.

 

______________________________ 5 février 2016 __________________________________

La nostalgie de l'été est bien loin déjà. Nous avons quitté les longues soirées sous la tonelle et à peine fermée la porte du jardin s'est profilé l'automne et puis l'hiver.

 

J'adore l'été et son soleil (trop rare chez nous), j'aime les barbecues et l'odeur du charbon de bois aromatisé aux herbes de provence. Mais voici donc la porte fermée au vent frisquet qui se lève et qui refroidit considérablement le cocon familial, je vais enfin pouvoir sentir de nouveau les effluves de mes plats qui mijotent et les pains qui embaument la cuisine.

 

Enfin voilà, la fin de l'été et les nouvelles effluves qui vont embaûmer la cuisine ne sont qu'un leitmotiv pour commencer ma nouvelle expérience de vie. Dès que j'en ai l'occasion (souvent à vrai dire) et que je rentre dans une librairie, je n'en sors jamais sans un livre aux pages blanches qui promettent de relater les meilleurs moments de ma vie, les plus tristes, les plus mouvementés et beaucoup plus encore. J'en ai commencé plus d'un avec un dessin, une idée déco ou une recette que j'ai lu par hasard dans un magazine et comme vous vous en doutez, je n'en ai jamais terminé un seul (enfin pour ça je compte sur Rachel (ma fille) pour les décorer de lignes colorées et abstraites). Alors cette fois pas de cahier ! Si je veux de beaux décors, je parcours les galeries photos de mon mari et j'ai l'embarras du choix. Ses photos sont les plus belles couvertures pour mon nouveau cahier que je finaliserai, c'est promis.

Pourquoi celui-ci et pas les autres ? parce que cette fois, c'est parti, je me suis lancée un défi. Ca fait longtemps que famille et amis me tournent autour en me demandant pourquoi je ne me lance pas dans la restauration. Si douée et ne pas avoir envie de peaufiner ce talent...alors, je me lance et quelques amies et amis proches se reconnaîtront dans cette expérience car c'est par eux et pour eux que je me suis jetée à l'eau. Je me suis inscrite dans une école de restauration (évidemment) et j'ai pour objectif de faire de moi un nouveau chef!

 

En attendant de parvenir à vous faire découvrir mes talents culinaires, je vais encore profiter de mes recettes de brioches pour un petit déjeûner à l'abri de la morosité à venir et de la semaine de travail.

 

Rien de plus doux qu'un dimanche aux senteurs de chocolat chaud et de sucre qui fond sur la pâte à pain.

 

______________________________ 6 février 2016 _______________________________

Les pieds dans la neige, ce n'est pas pour tous les hivers en Belgique mais quand le climat est en phase avec la saison, ça peut arriver. Preuve en est cette photo prise dans les Fagnes. Ce que j'aime dans ces paysages, c'est évidemment tout ce que l'on aime dans ces prises de vue féériques, l'immaculée blancheur qui recouvre les dénivellés ardennais. Ce que je regrette par contre c'est que ces moments magiques ne se déroulent jamais quand il le faudrait. Un 24 décembre par exemple. qu'est-ce qu'on aimerait qu'il neige un peu!!!! non ce n'est pas du mistycisme c'est seulement l'anniversaire de mon aînée. Chaque année, elle espère.

Chaque année, elle supplie en regardant le ciel et malheureusement les éléments ne répondent pas souvent favorablement à ses attentes. Je me souviens de cette fine poudreuse qui tombait doucement lorsqu'elle est née en 1994. Peut-être est-ce cet instant qui a marqué à jamais son désir de voir la neige tomber le jour de son anniversaire. La vie peut être injuste. Si la neige ne tombe pas, on garde l'esprit de l'hiver et du cocooning. On dresse la table aux couleurs de Noël et on déguste les kaneelbullars suédois avec un bon chocolat chaud en attendant... la neige.

Il pleut, les parapluies s'ouvrent aux trombes d'eau qui noient la Toscane. Mes sandales d'été ne tiendront pas le coup si les orages se poursuivent. Nous rejoignons la digue et sous l'impulsion de la découverte, nous sortons de la voiture et affrontons les bourrasques. Je n'avais jamais vu autant de pluie sur un pays renommé ensoleillé. Pourtant les Toscans ne sont pas surpris et de la neige, eux ils en ont et assez souvent malgré tout. J'ai évidemment dû acheter d'autres sandalettes quand le soleil est revenu. La Toscane est loin et l'été aussi.Quand la pluie bat inlassablement les vitres de la maison, on peut toujours fermer les yeux et essayer d'imaginer le soleil nous offrant une pause tant attendue au creux de cet hiver morne. La neige est absente cette année, elle se réserve pour des endroits privilégiés et ce n'est pas le nôtre. Alors au lieu de fermer les yeux, je pose aujourd'hui un dîner hivernal qui laisse dans la cuisine un fumet d'échalotes et de vin blanc. La tartiflette et quelques bougies nous offrent un court instant d'hiverfroid et rude, la vague impression du réconfort après une longue promenade au coin d'un feu de bois ( celui là n'est pas une impression, il existe). Un tartare de saumon accompagnera cette cassolette pour un contraste de fraîcheur et donner une petite envie de voyage, l'été prochain et pourquoi pas l'Ecosse ?

Voilà, le soleil pointe quand même le bout de son nez entre deux averses maudites. il perce les nuages gris de l'hiver qui persiste. Le froid résiste encore à ses rayons mais la lumière qui baigne les baies vitrées de la maison sont autant de cadeaux du ciel pour que le sourire revienne. C'est fou comme un visage peut s'illuminer à la vue d'un rayon de soleil après tant de grisaille dans notre ciel d'hiver. En novembre de l'année passée, nous étions dans le Verdon et le soleil ne manquait pas de nous faire profiter de ses bienfaits. Je rêve souvent d'une maison dans un endroit différent de celui dans lequel j'habite. Non que je n'apprécie pas les paysages de notre pays mais je vis dans un endroit où la terre a porté notre économie en un temps reculé. Nos terrils sont le reliquat de ce que nos grands-parents ont vécu et les maisons de cité peuplent largement les rues et ruelles de notre région. Je porte à cet endroit une tendre émotion car ma famille y est née et j'y ai grandi mais je m'y sens un peu perdue, je n'y vois plus ce qui me transporte le coeur. J'aime les grands espaces et l'isolement, je me sens coincée. la campagne n'est pourtant pas très loin mais mes sens s'éveillent à la contemplation des montagnes et des prairies écossaises, des champs de lave islandais, des vignes et des oliveraies toscanes, les plages et le vivifiant vent de Bretagne ou encore les terres arides et vertigineuses du Verdon. En attendant le voyage ultime qui me conduira dans un endroit ou un autre, je regarde ces fenêtres baignées de soleil et je me dis que finalement, il est agréable d'attendre dans un endroit aussi paisible que mon jardin et ma cuisine. Le printemps est à nos portes, bientôt nous pourrons certainement profiter de quelques ballades mais en attendant, j'aime sentir l'odeur du pain dans le four. Nous coupons de grosses tartines et les trempons dans un bon chocolat chaud aux épices douces de l'hiver. c'est un retour en enfance et dans le temps. le temps de faire un vrai chocolat et de le partager autour du feu de bois. c'est prendre des forces pour attendre encore un peu les floraisons du printemps et les chaises longues de l'été avec les amis qui viendront prendre l'apéro ou dîner sous les étoiles.

______________________________ 29 février 2016 __________________________________

Faut-il croire qu'un rayon de soleil influe sur notre humeur ?

Sinon comment expliquer le sourire un peu béat que les gens affichent quand apparaît le soleil. Vous allez finir par croire que je suis obnubilée par ça ! voici peut-être l'explication ou plutôt les explications : en premier lieu, je suis née un 29 août, un été ensoleillé, même chaude d'après les souvenirs de ma maman. Je suis née dans la lumière du matin et je crois en avoir gardé la nostalgie inconsciente. Ensuite, j'aime peindre et pour cette activité il faut évidemment de la lumière, une bonne lumière. Ce qui explique certainement que je sois toujours à la recherche du bon rayon. Je ne résiste jamais à un ciel bleu et un soleil éclatant. Ils donnent l'envie de l'Océan, de terres lointaines où les frontières du regard n'existent pas. On dit que la forêt amazonienne est déprimante car elle n'offre aucune perspective au regard et bien le Borinage c'est la même chose; les maisons enserrées dans les rues étriquées ne permettent pas souvent l'évasion. nous sommes encerclés de maisons, de gens, de voitures ...Comme je le disais plus haut, j'aime les étendues vastes et la solitude alors oui j'ai besoin de soleil et pouvoir sortir le bout du nez. Mais comme le salaire d'un fonctionnaire ne permet certainement pas l'évasion lointaine, je me contente parfois de voyager dans ma cuisine et par la lumière qui baigne la pièce ce samedi matin, je me suis dit qu'il serait de bon augure de réaliser des samossas. Ses origines ensoleillées ont fini de me convaincre et de les servir avec un raïta. Mais ces samossas ne sont pas composés de viande (l'homme étant végétarien !). cette fois, ils seront réalisés avec un mix de légumes. L'apparition de ces petits triangles dans l'assiette nous emmène vers des horizons ensoleillés et épicés. Le curry de Madras enveloppe la farce d'une douce amertume prolongée d'un zeste de citron vert et adoucit d'une crème de lait de coco à la coriandre. Qu'un plat puisse nous emmener l'esprit et les papilles aussi loin me ravit et justifie le temps que j'y ai mis. Que ce soit l'Inde ou la Réunion, le voyage gustatif est une alternative agréable aux voyages en avion.

 

______________________________ 7 mars 2016 __________________________________

Entre l'hiver et l'été ! le citron a une place de choix dans mes envies et ça depuis que de quelques heures en Grèce, il y a déjà quelques années, je souffrais terriblement de la chaleur accablante d'Athènes. Nous devions attendre presque toute une journée et une nuit pour prendre le bateau vers Tinos. j'avais donc très chaud et j'ai eu très envie de m'assoir à une table de bistrot et de déguster en accompagnement d'une salade (ou c'était le contraire, la chaleur m'aura fait divaguer) un jus de citron à peine allongé d'eau et de sucre. Ce citron pressé m'a laissé des souvenirs impérissables. Depuis, ce citron pressé a donné à mes papilles l'envie d'y revenir. Pour la grèce , il faudra encore attendre mais pour le citron même si le goût n'est pas aussi prononcé chez nous, il est plus qu'essentiel à ma cuisine. Surtout quand certaines personnes qui fêtent leur anniversaire cette semaine me signale (non sans idée derrière la tête) qu'elles aiment beaucoup la tarte au citron meringuée. C'est une première mais pas la dernière car j'aime assez la douceur de la meringue italienne sur l'acidité du confit de citron qui nappe la pâte sablée.

cette douceur hivernale de la meringue juste sucrée au sucre de fleurs pour rester dans la subtilité et un avant-goût de l'été du citron et de ses zestes au miel de romarin, un plaisir non feint de garder un peu de neige dans le jardin et un rayon de soleil sur la terrasse. un bonheur simple.

______________________________ 17 mars 2016 __________________________________

C'est évidemment très convenu, maman fait un gâteau pour l'anniversaire de la petite puce de la famille. Effectivement, mais il faut savoir que cette puce s'est fait attendre . Elle fut un cadeau inespéré quand j'ai pensé être trop vieille pour avoir un enfant, je venais de perdre au bout de 4 mois un petit chou qui dès le début n'avait pas les espérances de vie. Au moment d'accepter les faits, j'apprenais que j'attendais ce bébé. Pendant 7 mois nous avons crû que nous pouvions la perdre, le diagnostique du gynécologue n'était pas très bon et au 8 ème mois, la voilà. Une petite praline toute dorée, on aurait vraiment crû qu'elle venait d'un pays lointain ensoleillé car elle avait ses joues rouges. Je ne pourrais raconter ici toutes les tensions que nous avons vécues avant sa naissance mais ce fut le 9 mars, une délivrance (dans tous les sens du terme) car elle etait vivante. Alors voilà, chaque année, je passe au moins 1 mois à lui demander ce qu'elle veut comme gâteau, chaque année, je passe des heures à le réaliser. Car le cadeau qu'elle m'a fait de naître et d'être ma fille, je ne lui rendrai jamais assez. C'est un tout petit remerciement d'une maman à son bébé. L'année passée, c'était le château de la princesse sofia cette fois c'est un chat rose et blanc évidemment. Bon anniversaire mon amour.

______________________________ 15 avril 2016 __________________________________

Sconeland ...forever

15 jours en Ecosse pendant Pâques...vraisemblablement une folie ! Déjà l'Ecosse n'est pas le pays le plus ensolleillé du monde. Je reconnais , terre venteuse et pluvieuse, c'est pourtant ce pays qui m'attire plus que d'autres. Les paysages sont sublimes et changent entre deux nuées. C'est aussi une terre de légendes et d'hommes et de femmes fières d'être écossais. Ils ont aussi leurs problèmes (quoiqu'ils n'ont pas nos ministres ...enfin ils ont peut-être pire si c'est possible) qu'ils soient économiques, sociaux et politiques voir religieux ou patriotiques, je n'ai pas le temps de m'y attarder pendant une courte période de vacances. Donc je décide de profiter du meilleur de l'Ecosse (oui j'ai déjà dit que ce n'était pas le soleil...) et dans ce meilleur, il y a incontestablement à la première place...le scone !!! Essentiel au petit-déjeuner, ils magnifient le tea-time assez pour que Rachel le propose à tous moments. Pour elle , il n'y a pas d'heure bien déterminée pour déguster ces petites brioches friables et moelleuses. Qui plus est, elles offrent une multitude d'accompagnements sucrés ou salés. Confiture, marmelade avec un café ou un thé mais aussi à la crème fraîche et saumon fumé (directement du producteur...), ils font partie du paysage écossais et franchement ce n'est pas pour me déplaire. Si le soleil se cache et que la tempête fait rage autour de la caravane ou pas, on n'échappe pas aux scones écossais.

 

J'ai ajouté cette photo de ma fille dans un champ de coquelicot pour rendre hommage à mes deux amis, Berna et Thierry. Leur salle se nomme le grand champs et a comme symbole le coquelicot.

35 ans de rencontres

oui oui, vous lisez bien, 35 ans de rencontres avec s. ce n'est pas seulement leur rencontre à eux mais les rencontres qu'ils ont faites tout au long de ces années qui nous ont amené ce samedi dans leur salle de réception. Pour ma part, je suis une rencontre de dernière date mais c'est une rencontre qui me tient à coeur car on découvre dans ces amis des talents merveilleux et surtout celui d'être amoureux et de pouvoir rassembler autour d'eux des personnes qui les aiment. Ils sont des artistes accomplis, ils dansent, jouent la comédie et sont des hôtes de très belle composition. Quelle belle soirée passée en leur compagnie. Les temps sont durs pour les couples, j'ai parfois l'impression que le fastfood s'insinue aussi dans l'amour. Le fastlove, on aime puis on jette. Allons ne soyons pas pessimiste, j'ai dans mon entourage beaucoup de couples fidèles et heureux alors soyons fiers d'être amoureux et de déclarer à tous les convives ce qu'est l'amour, leur amour après 35 ans de vie commune. Merci pour cette merveilleuse soirée, merci pour toute cette émotion de vivre avec vous ce moment de bonheur entre vous et merci pour les compliments au sujet du gâteau qui a j'espère rempli toutes ses fonctions. Satisfaire les yeux et les papilles des convives.

______________________________ 11 mai 2016 __________________________________

Sofia Loren a dit que faire la cuisine est un acte d'amour. Ce qui est important pour moi n'est pas que Sofia Loren l'aie dit mais l'acte d'amour en lui -même. Car c'est clair que pour ma part c'est réellement le cas. c'est indispensable d'aimer pour cuisiner et sortir des plats qui auront du goût...le goût de l'amour, de l'amitié, de toutes ces émotions qui nous poussent à ressentir du bonheur d'être en compagnie des personnes pour lesquelles on cuisine. Je crois sincèrement que s'il n'y a pas d'émotions positives, l'alchimie ne s'opère pas.Soyons honnêtes, par ces propos , je ne certifie pas aimer tout ce monde de la même façon, je ne suis pas à ce point altruiste. Alors dans ce cas, je pense que l'acte d'amour se réalise dans l'acte même de cuisiner. Prendre le temps et ressentir la joie de travailler des produits, de cuire ses viandes ou poissons, d'assembler quelques molécules et surtout de respecter ce que l'on fait et pour qui on le fait. C'est peut-être un peu niais car on ne connaît pas toujours les personnes pour qui on cuisine mais je me vois mal cuisiner en n'ayant pas goût à faire plaisir. Voilà la raison pour laquelle je cuisine, faire plaisir, voilà la raison pour laquelle j'ai envie de partager mes réalisations culinaires.Je n'arrive peut-être pas à aimer d'une manière directe toutes les personnes que je rencontre (le temps me maquerait peut-être!!!) mais si un jour, ils goûtent mes plats, je voudrais qu'ils sachent que d'une certaine manière, je leur offre une part de moi et la plus belle car c'est celle qui est capable de dire "je t'aime". Merci à tous ceux qui m'ont fait confiance jusqu'ici. En attendant de faire plus plaisir encore, je dédie cet article à mes filles.

______________________________ 18 mai 2016 __________________________________

En cuisine, tablier autour de la taille durant deux jours au moins pour préparer un repas de fête. Se lever tôt le matin car on a promis les ravioles maison préparées avec soin et un gâteau digne de ce nom. On insiste sur la convivialité mais l’ensemble des préparations fait monter le stress au rythme de l’horloge. Les invités arrivent et la détente se fera attendre jusqu’à la fin du repas, lorsqu’enfin on pose ses fesses sur une chaise et qu’on prononce la phrase fatidique “

ça vous a plu ?”...Deux jours pour un repas ? on en rigole maintenant car depuis je suis passée par la case “stage dans un resto”. Arrivée entre 9 et 10h, on prépare les découpes de légumes, les préparations au frigo, les viandes ou volailles nettoyées...on met en place en fonction des réservations ! Vers 12h, les premiers clients franchissent la porte.

Les mises en bouche sont disposées, on prépare les verrines et on anticipe un peu sur la déco des assiettes qui seront servies à coup sûr. On sent l’équipe plus fébrile car l’heure du coup de feu approche, les deux convives qui sont arrivés très tôt sont maintenant rejoins par les réservations effectives. Deux personnes (cool) donc deux mises en bouche, encore deux puis 17 à servir tous en même temps pour l’entrée, le plat , le dessert... tous différents ! 5, 10, 2 ...pas de réservation mais ils ont vu la lumière en passant. Le rythme est effréné, la sueur n’a pas le temps de s’installer, le tout est de ne pas paniquer, de se rappeler la déco des assiettes du fois gras, des saint-jacques, du tartare et de ne pas tarder à les préparer, éviter les commis qui se bousculent, le chef qui veille, pas le temps de dire pardon.

On est coincé entre le frigo et la friteuse, entre le sous-chef et le commis. 3’pour une entrée, 8’ pour le plat et 1’20 pour le dessert. On rira encore des deux jours pour un dîner de fête!!! à présent, je sais ce que c’est le coup de feu et je vous promets qu’à présent mes repas de fête ne prennent plus que 1h 30 top chrono!!!!

______________________________ 3 Juin 2016 ________________________________

Ah la mer...la côte belge pour être précise. C'est là que j'ai passé la plus grande partie de mes vacances étant enfant. Mes grands-parents avaient un chalet au Coq (De haan) plus précisément à Voseslag. Nos promenades nous menaient toujours à De haan (oui je préfère cette version flamande). On traversait le pont au-dessus de la chaussée de la côte et nous partions les pieds dans l'eau ou dans le sable , selon la météo. Lorsque nous arrivions sur la digue, on nous avait promis si nous marchions sans rechigner une glace ou une gauffre, là aussi selon la météo. Nous nous installions au restaurant-brasserie du coin et nous commandions. je crois avoir fait ça toute ma vie. Enfin jusqu'à mes 32 ans, le "camping" et ses chalets ont été racheté et mes grands-parents ne se sentaient plus la force de se battre pour le garder. ils avaient déjà traité maintes fois avec les propriétaires mais rien n'y faisaient, ils voulaient vendre, raser et construire de nouveaux chalets plus grands, plus confortables, plus beaux. Pour mes grands-parents, ça ne ressemblerait plus à ce qu'ils ont acheté et ils ont laissé tomber.

J'y suis retournée depuis évidemment, je crois que mon mari a très souvent entendu mes exploits de petite fille et d'ado. Irrité mais résigné, il en a fait aussi sa destination de prédilection à la côte belge.

Maintenant que nous avons une caravane, nous y retournons plus sereinement (oui les chambres d'hôtes à De Haan, ce n'est pas pour rien) et c'est comme ça que nous y sommes allés et nous y avons invité nos amis pour que nous puissions ensemble profiter de quelques heures au soleil et à la plage. C'est aussi à cette occasion que j'ai fait mon premier sandwich cake. J'avais préparé les pains la veille (pains pitta) et je les ai stocké dans l'auvent, je dirais que la levure avait continué à travailler et mon sandwich cake est devenu un énorme gâteau de fromage saumon et concombre....il était encore bon ouf mais surtout ne pas laisser des pâtes à l'humidité, le risque de les voir gonfler est plus que probable.

 

vous voyez ces photos? et celle du profil chèvretfeuilles ? et bien là je ne me sentais pas particulièrement à l’aise. Je sais, pour que vous soyez quelque peu intéressé par ce que je réalise, j’ai tout intérêt à montrer ma bonne tête joviale et amicale sur la toile. Mais prendre la pose, tenir la tête droite et ne pas fermer les yeux au déclenchement de l’obturateur, je dois avouer vivre ça comme la route vers l’échafaud. Pourquoi ? je n’aime tout simplement pas être prise en photo, je fais des grimaces (involontaires) sur chaque prise. Peu importe qui les prend, c’est plus fort que moi! Alors quand un des responsables de oh-chef.be m’a dit qu’il devait avoir des photos de moi pour lancer l’opération pop up chef et avoir l’occasion de me “vendre “ en tant que chef à domicile...une photo ? de mes plats ? non ? de moi ? NON ! je lui assurai que j’avais la formation adéquate pour fonctionner dans le circuit , je sais préparer de bons plats, je suis conviviale et la bonne humeur est le maître mot dans la cuisine mais pas de photos. Donc voilà, je me suis habillée (costume traditionnel du cuisinier) et me suis mise en condition pour la séance photos. le résultat est là et je ne suis pas trop déçue...on a réussi à tirer quelques bons portraits, enfin j’espère. Pour faciliter les prises et remercier mon photographe de mari, je lui ai réalisé pendant la séance un feuilleté à la crème de saumon et aux zestes de citron. Une chance d’avoir au moins cette photo pour éviter la grimace du portrait.

______________________________ 7 juillet 2016 _______________________________

La rosée du matin sur des fruits ou des légumes m'a toujours mis l'eau à la bouche. je me souviens quand j'étais petite (je n'ai pas beaucoup grandi d'accord), j'allais dans le jardin de mes grands-parents qui habitaient dans la même rue que nous. Une rue de maisons mitoyennes, une ancienne rue des ouvriers du charbonnage. C'était encore l'esprit de cohabitation entre anciens mineurs et femmes de mineur, on se connaissait tous. Quand la ducasse s'installait sur la petite place au bout de notre rue, on faisait le tour des maisons et on recevait une petite pièce pour aller au carousel. On faisait volontiers un bisou à la voisine ou on donnait la main au voisin, on évitait certaine maison car on savait qu'on serait mal reçu. Enfin surtout mon frère qui en ce temps était une véritable terreur et faisait tourner en bourrique le plus proche voisin de mes grands-parents. Dès que mon frère apparaissait dans son angle de vue, il prenait son balai et lui courait après (pour rire je vous rassure quoique...). Mes grands-parents habitaient la dernière maison de la rue, juste à côté de la prairie que nous dévallions par temps de neige. Ils avaient cette chance d'habiter juste avant la lignée de jardins des autres maisons. il avaient donc hérité du plus grand des lottissements. Mon grand-père avait séparé en deux parties son terrain. une partie pelouse où nous jouions au foot mes cousins et moi et une autre partie avec son potager qu'il entretenait avec soin et je me délectais de voir ces beaux légumes pousser dans cette terre généreuse du charbonnage d'Hornu.

En homme passionné, il nous donnait l'envie de regarder pousser ses légumes et de nous en délecter aves les soupes et les ratatouilles de ma grand-mère. Je dois avouer que ses fraises avaient ma préférence et je me réjouissais de pouvoir les ramasser et de finalement rendre compte à ma grand-mère de la faible récolte du jour quand c'était à moi de les cuiellir. Elles finissaient vite dans ma bouche plutôt que dans la passette pour faire des confitures. A moi, maintenant de cultiver ses quelques fruits, je n'ai pas son potager ni le temps de m'en créer un mais avec mes maigres productions , j'arrive quand même à nous concocter quelques petits plats bien agréables.

 

______________________________ 28 août 2016 _______________________________

La Toscane et Sienne en particulier provoque un écho dans mon coeur. Pourquoi ? Je ne sais vraiment pas. J'hésite entre la beauté des pierres et les senteurs de cuisine dans les rues. J'adore les pays du Nord mais vous ne passez jamais dans une rue en levant la tête et le nez en alerte des odeurs des viandes qui grillent , de la charcuterie ou du fromage dans les étals. Il y a trois ans déjà, nous sommes retournés à Sienne sur ma demande expresse. J'adore cette ville. Pourtant, j'aime le calme et la tranquilité et on ne peut pas traiter Sienne de ville calme et sereine. en plus d'accueillir des cars et des cars de touristes, les habitants de Sienne sont très ...comment dire ? très expansifs! ils crient ou ils parlent fort. Ils ne se saluent pas , ils s'injurient (dixit un vrai siennois) mais pour un oui ou pour un non, ils sortent les tables et ferment les rues sur des kilomètres pour fêter leur chacuterie, leur viande, leur fromage et le vin.

Pour commencer, l’antipasto misto Toscano. De délicieux crostini tartinés avec les différents “caviars” de la région : tomates, olives noires, olives vertes, artichauts..Accompagnés de charcuterie Toscane. Prosciutto Crudo e Salame.

Ensuite, on te sert le plat un vrai ragù ,c’est une viande à la saveur forte, mais grâce la douceur de la tomate, c’est majestueux!

 

Les Papardelle sont des pâtes aux œufs . De la famille des tagliatelles mais en un peu plus large, c’est rustique mais tellement bon que tu deviens Siennois rien qu'en les mangeant, en tapant du poing et félicitant ton voisin d'être à ses côtés pour partager la bouteille de vin juste davant toi.

 

Ensuite pour le dessert, le gelato est exceptionnel. Tu passes la nuit à boire et à manger. le bonheur d'être en vie et heureux dans les rues de Sienne.

C'est sur cette expérience que je me suis lancée dans l'aventure des tables d'amis. Evidemment, je ne peux pas les installer dehors et bloquer la rue toute la nuit. la police boraine aurait tôt fait de nous faire dégager et c'est pourquoi à la lueur des lampions, j'installe la terrasse ou une grande table dans la cuisine pour y accueillir les invités qui au fil de la soirée deviennent les amis. Autour de la table, on partage, on donne et on reçoit. Bien vite, je vous attends chez moi et dégustons ensemble.

 

Ciao

 

______________________________ 29 août 2016 _______________________________

De l'endroit où j'étais en attendant que mon photographe de mari s'inspire des paysages vallonés autour de Sienne, j'aperçois un parasol qui se déploie, des chaises, des tables qui se dressent de couleurs agréables qui donnent à cet espace gris de rue, une note enjouée.

J'observe la dame qui lentement place les serviettes sur les tables, il est presque midi et en un instant un restaurant ouvre ses portes. Il n'y a que 6 tables et 4 à l'intérieur. Ils font toujours le plein tant le midi que le soir. Les chef sort avec un sourire aux lèvres et discute avec les clients. L'avantage de faire de la restauration pour si peu de gens à la fois. Il n'aime pas beaucoup ces restaurants sur la place qui s'étendent de plus en plus dans l'espoir d'accueillir les touristes venus nombreux par un si beau temps. Il 'y a pas de panneau indicateur pour conduire jusqu'à une de ses table, il y a seulement le hasard. les gens qui observent le voient. ils remarquent les tables dressées et viennent s'installer pour goûter le véritable goût des repas toscans. Et le peu de clients permet de les dorloter. c'est ce que j'aime dans ce concept. Je n'aime pas beaucoup cette envie ou besoin qu'ont la plupart des restaurateurs de faire du chiffre sur le dos des clients; évidemment il faut vivre de ce que l'on fait et les 10 tables sont toujours prises même en hiver. On se serre un peu ou on assemble les tables et on partage.

Que ce soit au soleil, en automne ou en hiver, une table bien mise invite les passants à s'attabler et déguster. Les plats prennent de la valeur dans une belle assiette, les verres offrent leur ligne aux multiples breuvages. Choisissez des couleurs vives ou le blanc traditionnel, optez pour le sombre et sobre, habillez votre table de belles nappes, de serviettes, remplissez les assiettes et les verres, détournez le verre à cocktail pour une entrée, une cloche sur le petit pain à garder au chaud. De brindilles, des fleurs, des bougies et la table prend vie. Elle est le centre de la pièce, elle devient le théâtre de nos agapes, elle est terre de rencontres, d'échanges et de partages. Elle est table d'amis, table de dégustation, table de bonheur.

 

______________________________ 9 octobre 2016 __________________________________

______________________________ 16 octobre 2016 __________________________________

Damme...encore un peu de nostalgie

Ce "village" se trouve près de Bruges. Enfin, il faut quand même encore 30 minutes à 40 minutes pour y arriver et n'essayez pas de vous lancer dans les petites rues de Damme dans l'espoir d'y trouver une place où garer, c'est presqu'impossible. C'est pourquoi au fil du temps, la municipalité y a installé des parkings extérieurs (non payant) et le reste se fait à pied.

Quand mes grands-parents avient encore le chalet, nous y allions fréquemment. Ils préféraient la quiétude de ces petites rues à la grand'rue commerçante de Bruges. Nous partions le matin vers 10h -11h et nous y arrivions vers 12h à temps pour une petite crêpe à l'estaminet qui avait leur préférence. Ils y allaient depuis le début et de petits-enfants en petits -enfants nous avons tous eu droit à notre crêpe garnie. Quand j'ai vieilli, j'y suis retournée en faisant découvrir à ma famille, les bienfaits de cette crêperie. Je me faisais un plaisir de m'assoir à l'une des tables qui nous accueillaient lorsqu'enfant, mes grands-parents m'y emmenaient. Je me rappelais avec beaucoup de nostalgie ces moments où je passais mes vacances avec eux.

je me souviens des grandes plaques au centre de la salle et des filles du patron qui, avec beaucoup de dextérité, étalaient la pâte à crêpe avec une espèce de rateau sans dent. Elles avaient avec elles, les petits poelons en cuivre dans lesquels se trouvaient la garniture que nous avions choisies. Inlassablement, je choisissais la crêpe farcie au poulet et champignons style bouchée à la reine et inlassablement, je me délectais de ce goût de bouillon de poule. Avec l'âge, j'ai pu aussi choisir le bolet de cidre que mes grands-parents commandaient pour accompagner leur crêpe. Le cadre était vieillot et un bar en bois sculpté prenait une grande place dans la salle. Les tables étaient recouvertes de nappes blanches et rouges vichy et les chaises étaient lourdes, très lourdes. Un mal de chien à les bouger pour aller aux toilettes. les murs étaient recouverts de marionnettes plus laides les unes que les autres, patrimoine du patron.

J'avoue, j'ai une passion pour les crêpes farcies. Pas les simples crêpes à la cassonade, au beurre, à la confiture ou au chocolat...non les crêpes farcies de poulet et de champignons, à la Thaï, aux crevettes, au fromage et au jambon, etc, etc...

La famille préfère les crêpes simples et donc je m'aligne sur la décision générale mais quand l'envie me prend, je fais des crêpes et je les farçis et bon appétit !

 

______________________________ 1 novembre 2016 __________________________________

8 mois et elle pointait déjà son petit nez retroussé. 8 mois sans douleur, sans haut le coeur, 8 mois de bonheur. Elle est née avec un mois d’avance comme s’ il était important pour elle d’entrer dans nos vies le soir de Noël. En vérité, je pense bien que ce fut le cas. Elle se languissait de voir les lumières, d’entendre les chants et certainement de partager un dîner important de l’année.

Depuis, ce petit bout approche de ses 22 ans et son engouement pour Noël ou pour son anniversaire n’a pas changé. Elle est toujours aussi friande de chants, des odeurs épicées de Noël, du repas de fête et des cadeaux.

Chaque année, à partir de Juillet, elle nous suggère des décos, des gâteaux, des repas, des cadeaux..il n’y a qu’à choisir si on l’écoute bien...J’avoue que parfois, je n’ai pas l’oreille attentive et je n’entends pas forcément ses désirs si distinctement formulés. A vrai dire, j’essaie toujours de rendre cette soirée et le jour qui suit aussi brillant et joyeux qu’elle le voudrait. les décors de Noël se font “dondon” (elle comprendra). Ils sont rose, blancs argentés, toujours versés dans l’élégance de ma princesse.

Ces 21 Noël ou anniversaires (elle préfère anniversaire) ont été une raison de plus de faire la fête, la venue magique de cet autre bébé. On a évité l’étable et les rois mages en arrivant de justesse à l’hôpital, les infirmières “ravies”d’avoir quelqu’un à l’étage le soir de Noël.

On fera de cette nuit, je te le promets, une belle et scintillante fête pour que cette année soit l’aboutissement de tes rêves passés et le commencement de tes rêves à venir. Je t’aime ma Sarah.

______________________________ 5 novembre 2016 __________________________________

L'automne est là depuis un moment et les produits de saison se sont déjà largement imposés dans ma cuisine. Bon d'accord, j'avoue surtout les champignons !!! Malgré tout, il y a toujours des plats que j'aime faire mijoter en automne, entre la blanquette de veau et la carbonnade, mon coeur balance !Les arômes de la viande qui cuit lentement dans la casserole en fonte, les effluves d'orge qui emplissent la cuisine et enfin le chocolat qui couronne une journée ensoleillée d'automne. Au détour du marais de la Houle (près de Saint Omer), après une longue promenade le long des canaux, les repas d'antan sont les plus appréciés pour retrouver la chaleur du chez soi.

______________________________ 2 décembre 2016 __________________________________

démoralisement vôtre

 

J’ai un boulot, j’ai une famille, des enfants et des chats...j’ai une maison et un beau jardin...j’ai des passions et des hobby...enfin j’ai tout pour être heureuse. Et pourtant, certains jours, je m’affaisse, m’affaiblis, m’écroule ou pire démoralise. Je ne trouve plus rien de joyeux dans ma vie, je fixe l’écran de mon ordi avec ce regard vague de ne plus savoir pourquoi je fais ce boulot, je tourne en rond dans la maison sans savoir si je dois passer l’aspirateur, passer un linge sur les étagères, faire la vaisselle, mettre de nouveaux draps dans le lit. Je conduis les filles à l’école, un peu comme un automate, je passe souvent dans ces moments-là au delà de la rue qui nous y mène. Je conduis le chariot pour les courses de la même façon et en sortant de l’hypermarché, je me rends compte des multiples choses que j’ai oubliées. Tout cela pour vous dire, que dans cet état, il m’arrive parfois de sentir couler quelques larmes sur ma joue sans savoir pourquoi. j’essaie de trouver un exutoire, je téléphone à mon mari et on se lamente tous les deux sur le sort bien néfaste que nous réserve cette vie....pfff.

Les employeurs si exigeants, les enfants si peu reconnaissants, les passants et les automobilistes si méprisants, j’en passe et des meilleures, tout est bon pour troubler le bon ordre qu’on aimerait mettre dans sa vie. Et puis voilà NOËL et sa multitude de lumières et de chansons guillerettes, l’envie de faire plaisir, de rendre notre entourage heureux, l’envie de donner (et de recevoir), le bonheur d’être dans le coton tout doux des fêtes, de rêvasser au coin du feu avec une bonne tasse de chocolat chaud, de préparer les cougnolles ou cougnous, de se mettre sous la couette et de profiter tout simplement de la joie ambiante et de préparer les repas entre amis ou en famille.

Ne trouvez-vous pas que NOËL a un effet magique ? Je rêve peut-être mais pour moi, même si l’hiver est dur à supporter, je ne résiste pas à un chant de Noël ni à une bougie ni aux cadeaux pour les enfants sous le sapin...J’en arrive presqu’à oublier ma “dépression hivernale”. Alors Vive le vent et les sapins verts ou blancs....sait-on jamais.

______________________________ 21 décembre 2016 __________________________________

Le 29 août 2007, j’ai vécu la plus belle déclaration d’amour de la part d’un homme et simultanément la plus belle demande en mariage. Mon futur mari avait tout simplement passé plusieurs mois, de multiples soirées et parcouru tout le Hainaut pour me faire découvrir des endroits où il avait subtilement caché des indices afin que je découvre mon cadeau d’anniversaire. Il a défié le temps, les obstacles et mon attention pour mettre au point ce parcours, réaliser un album photos de ce que nous avions déjà vécu ensemble et composer une chanson. En famille, nous sommes partis à la recherche de ce cadeau avec l’enthousiasme d’une journée de fête et passée ensemble. Nous avons parcouru les routes, les villes et les chemins boisés. Nous avons (parfois avec quelques difficultés) solutionnés les énigmes qu’il avait mis au point. J’ai trouvé mon cadeau (oui bon il était caché sous le lit et j’avais dormi dessus toute la nuit) un superbe album de photos, de dessins et de textes (car oui il écrit très bien) et un disque sur lequel il avait enregistré sa demande en mariage. Du rire aux larmes de joie, j’ai dit OUI et le 21 décembre 2007 nous nous sommes dit oui. Depuis, les hauts et les bas font de notre vie commune, une rivière bucolique, un torrent impétueux ou un lac aux eaux sombres ou ensoleillées, un océan de bonheur et quelques vagues de tristesse sur lesquels nous voguons (toi en kayak et moi je te suis de la berge c’est beaucoup plus sûr ). Une vie à deux (non je n’oublie pas mes chéries mais cet article est pour toi !), une vie qui prend de l’élan à tout moment parce que tu es là à mes côtés. Bon anniversaire mon chéri. Je t’aime.

______________________________ 24 décembre 2016 __________________________________

Joyeux Noel

et

Bonne Année

Les fêtes de fin d'année...il est 4h du matin, je reprends la route vers la maison avec la grande envie d'être déjà en pijama et d'être au fond de mon lit à reposer mes pieds qui ne supportent plus ces chaussures. Je viens de réaliser un marathon culinaire de presque 20h d'affilée, à enchaîner l'épluchage, le nettoyage et la mise en place du service qui aura lieu ce soir. 80 personnes sont attendues dans la salle du grand champ à Sirault. Le chef est sur les dents et prêt à lancer les festivités.

Mais avant cela, le réveillon de Noel et de Nouvel an de cette année 2016 furent la première grande aventure en tant que traiteur. J'avais lancé sur ma page facebook et dans les environs, une invitation officielle à déguster quelques préparations faites maison pour les fêtes de fin d'année.

Quelques dîners, de l'apéro au dessert, furent commandés et réservés pour les réveillons. Je proposais des plats à disposer chez soi, en toute simplicité et intimité pour fêter ensemble et profiter de la présence de chacun autour de la table.

 

Quelques préparations pouvaient être conservées au congélateur comme les petits pains ou les glaces. Mais l'ensemble des plats devaient être réalisés dans la journée du réveillon afin de trouver dans son plat des produits frais et cuits subtilement pour supporter une seconde cuisson de réchauffement. Etudiés et concoctés, les plats étaient disposés dans des barquettes en aluminium et emportés par les "invités par procuration" de chèvretfeuilles.

la distribution terminée, j'enfilai ma veste de chef à domicile et envoyai cette fois le repas pour des invités installés et prêts à fêter Noël en bonne compagnie.

 

Juste le temps de récupérer un peu et le réveillon de nouvel an s'impose déjà comme une nouvelle danse culinaire entre traiteur et second du chef. Vivement janvier et le calme après les tempêtes festives de fin d'année et un peu de repos.

 

l’oeil vif et coquin

 

Ce 22 janvier, je devais réaliser mon premier chef à domicile de l’année 2017. Je commence par un anniversaire de haut vol puisqu’il s’agit de fêter les 90 ans d’un monsieur. Il est 11 heures quand je m’installe dans la cuisine de mes hôtes et quelques minutes plus tard, je rencontre le jubilaire ainsi que son frère. Deux natifs de ma région dont nous évoquons les lieux emblématiques (non pas de statues ou immeubles importants ou imposants mais plutôt l’épicerie et le coiffeur qui se trouvait sur la place près de la maison du peuple ou encore le magasin que tenait ma grand-mère...) et qui se délectent de retrouver face à eux une hornutoise pure souche. Je cuisine tout en les écoutant et je souris aux anecdotes croustillantes qu’ils me racontent. Ces deux messieurs m’offrent un spectacle de souvenirs plus émouvants les uns que les autres. Je vois dans leurs yeux, l’esprit et la vivacité, la mémoire ne défaille pas. Tout le long du repas, de la cuisine, je les entends raconter les années de guerre et de récession, les longs trajets qu’ils faisaient pour aller à l’école et les filles qu’ils ont rencontrées. Les heures passent, le dîner est agrémenté de beaux commentaires qui me rendent fière d’être à leur côté pour fêter cet anniversaire. A la fin du repas, ils me délectent de quelques extraits de littérature bien choisis et je suis accrochée à leurs vers et la poésie dont ils me font part. Merci messieurs pour ces jolis moments de littérature et vos yeux pétillants de vivacité et de subtile coquinerie. Un “chef à domicile” comme celui-ci est unique je pense ...quoique le plus jeune des deux frères (88 ans) m’a demandé mon numéro de téléphone....”mon anniversaire c’est pour bientôt!!!” me dit-il en prenant congé de moi. j’adore ça !!!!

Comme sur un nuage

 

 

Ne vous est-il jamais arrivé de regarder ces nuages cotonneux dans le ciel bleu (ici ou ailleurs), de penser qu’il serait doux et confortable de planter vos pieds ou de vous étendre tout du long dans cette matière ouatée ? Une envie imperceptible de toucher et d’oublier que ce n’est que de la vapeur d’eau. Enfant, il m’arrivait de rêver d’atteindre ces nuages et de m’installer loin de tout et si proche de la douceur du soleil. Et bien ce rêve, et sans exagérer, je l’ai réalisé pendant 1h30 ce mercredi matin.

Lors de la dernière fête des mères (il y a presqu’un an …mon dieu le temps passe vite) mon mari et mes enfants m’ont offert un chèque cadeau pour un massage oriental à l’institut « les filles en ville » à Mons. J’avoue n’avoir pas pris de temps pour me reposer cette dernière année puisque comme vous le savez la cuisine a pris le dessus. Mais sachant que mon bien-être ne pouvait qu’être bénéfique à ma cuisine, je me suis enfin décidée à prendre rdv.

« Les filles en ville » est un institut de beauté dans toute sa simplicité et ce que l’on remarque après la gentillesse de l’accueil, ce sont les nuages accrochés au plafond. C’est un beau présage ! On voudrait dès l’entrée s’installer sur la balancelle et se lancer dans les nuages mais l’heure est venue de s’installer dans la pièce de massage. Doucement, on vous invite à vous déshabiller et vous allonger couverte d’un plaid moelleux. Les luminaires enveloppés dans des nuages (encore) de fin papier diffusent une lumière tamisée qui invite déjà à la détente, lorsque le massage commence, les lumières s’estompent et permettent aux flammes des bougies de danser sur les murs. Les yeux d’abord ouverts, je regardais ces formes au-dessus de ma tête, presqu’irréelles et tellement inspirantes pour moi. La douceur et la précision des gestes de ma masseuse, les senteurs enivrantes et la douce chaleur de la couverture m’ont emmenée en voyage au-delà des nuages. Un moment voluptueux de bien-être et la sensation d’être loin de tout, de m’allonger sur la moelleuse surface d’un nuage enfin un rêve réalisé.

Je sais que si j’avais la chance de toucher les nuages, ils me passeraient à travers les doigts mais que c’est bon de rêver et de profiter aussi pleinement de ce cadeau (merci !).

Je voudrais remercier l’équipe de « les filles en ville » à Mons pour ce moment de détente. Si vous désirez vous aussi en profiter contactez-les : facebook.com/Lesfillesenville ou sur leur site lesfillesenvilles.be

______________________________ 15 mars 2017 __________________________________

______________________________ 27 avril 2017 __________________________________

La joie d’avoir des amis

 

c’est beau n’est-ce pas ? c’est une broderie (c’est évident) mais pas n’importe quelle broderie...c’est Sylvie qui a réalisé cela pour moi, pour me faire plaisir, pour me soutenir et m’accompagner dans mon projet. Sylvie, c’est “de l’une à l’autre”, une petite “entreprise” qui trace un lien entre sa grand-mère et elle, une histoire de couture, de broderie et d’amour.

Parfois, on se félicite d’avoir approché ou d’avoir été approché par certaines personnes (ça c’est pour ma mumu ! ). Parfois, au détour du chemin de la vie, on rencontre de belles personnes et on se félicite d’avoir pris ce chemin-là. Parfois, on se demande comment on a fait pour rencontrer ces merveilleuses personnes qui vous donnent le sourire. Parfois, on réalise que le hasard a bien fait les choses. Parfois, on se demande comment a-t-on pu passer à côté d’elles sans les voir avant ? Parfois, on se dit qu’on mérite ses amis et les miens sont formidables (est-ce à dire que je le suis aussi ???), je l’espère pour elles, pour eux, pour ces gens qui me témoignent leurs sentiments, j’espère être pour eux une belle personne. Que je leur rende aussi un peu la valeur qu’à pour moi leur amitié. J’ai de la chance car j’ai des amis, de véritables histoires d’amitié, de celles qui se bonifient au cours des années. Je n’en ai pas beaucoup mais j’ai l’essentiel, des gens qui m’aiment pour ce que je suis et ce que je pense voir ce que je fais. la quantité n’égalera jamais cette qualité. Ces amies sont mon moteur, elles se reconnaîtront sans aucun doute.

Après cette petite réflexion, je ne me pose plus de questions et je suis fière de t’avoir comme amie, merci Sylvie pour ce merveilleux cadeau. Merci à vous d’être mes amis et merci de m’accepter comme amie.

 

______________________________ 27 avril 2017 __________________________________

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